« Est-ce que les mails passent ? »
Quand une attaque ou une panne frappe, c’est souvent la première question qui fuse. Et pour cause : quand la messagerie tombe, c’est toute l’activité qui ralentit. On mesure alors, parfois un peu tard, à quel point ce service est vital.
Pourtant, dans de nombreuses organisations, la messagerie reste étonnamment secondaire dans les plans de reprise. On privilégie les ERP, les bases de données métiers… oubliant que la messagerie est le centre névralgique de l’ensemble du travail quotidien. La restaurer ne se résume pas à un simple redémarrage de serveur.
Chez BlueMind, nous prenons ce sujet à bras-le-corps avec une approche en deux volets : une sauvegarde intégrée, pour restaurer efficacement, et une architecture à haute résilience, pour éviter l’interruption.
Sauvegarde intégrée : simple, fiable, opérationnelle
BlueMind sauvegarde automatiquement tous les jours toutes les données de votre messagerie : mails, agendas, contacts, annuaires, configurations… Et le fait « à chaud », pendant que les utilisateurs continuent de travailler. Les sauvegardes sont incrémentales : seules les données modifiées sont sauvegardées, ce qui permet de gagner du temps et de l’espace, tout en conservant un historique complet. Chaque point de sauvegarde reste autonome et exploitable.
Ces sauvegardes peuvent ensuite être stockées sur un disque externe ou un serveur dédié via NFS, à l’abri d’un incident local. Et si vous disposez déjà d’un système de sauvegarde centralisé (Time Navigator, NetBackup…), les fichiers produits peuvent y être intégrés sans difficulté.
Pour les petites structures, ce système suffit largement. Dans des environnements plus conséquents, nous recommandons d’ajuster la stratégie en conservant une rétention courte côté BlueMind et en confiant l’historique à une solution tierce.

Restaurer, oui… Mais quoi ? Et quand ?
RPO, RTO et PRA…
Non, il ne s’agit pas d’étranges incantations, mais bien de notions essentielles à connaître en matière de reprise et de restauration. Le RPO (Recovery Point Objective) désigne la quantité de données que l’on peut se permettre de perdre. Le RTO (Recovery Time Objective), quant à lui, définit le délai maximum acceptable pour retrouver un service opérationnel.
Avec le système de sauvegarde natif BlueMind, on dispose en moyenne d’un RPO d’environ 24h. Les sauvegardes s’effectuent généralement la nuit, et il faut que l’une soit finalisée avant d’en démarrer une autre : on ne sauvegarde donc qu’une fois par jour.
Le RTO dépend, lui, du volume à restaurer et de plusieurs facteurs techniques comme les performances du disque, le type de stockage ou la charge du serveur. Restaurer une boîte de 20 Go peut être rapide… ou plus long, selon les conditions. Il est donc plus pertinent de définir des objectifs réalistes adaptés à chaque contexte plutôt que de s’appuyer sur un cas unique.
Que restaure-t-on, exactement ? Le système BlueMind permet des restaurations globales (à l’échelle d’un environnement complet) comme des restaurations plus ciblées. Ces dernières peuvent concerner une ou plusieurs boîtes aux lettres, des calendriers, des carnets de contacts ou bien encore des tâches.
Il faut aussi garder en tête qu’un état « valide » ne garantit pas à lui seul l’exploitabilité parfaite des données restaurées. D’où l’importance, dans tous les cas, de tester régulièrement. C’est tout l’enjeu d’un plan de restauration documenté : savoir quoi faire quand la crise survient, et pouvoir repartir vite et proprement grâce à des sauvegardes fiables. C’est une des composantes clés d’un PRA (Plan de Reprise d’Activité) bien conçu, qui peut aussi inclure des restaurations complètes d’environnement selon les besoins.
La corbeille à double fond : utilisateurs autonomes, service IT soulagé !
Supprimer un message par erreur, ça arrive à tout le monde. BlueMind évite que cela ne devienne une affaire d’État grâce à une corbeille « à double fond » : chaque utilisateur peut chercher et restaurer un mail effacé lui-même, même après avoir vidé sa corbeille.
Plus d’autonomie côté utilisateur, c’est aussi moins de sollicitations pour l’équipe IT. Et en cas de suppression plus grave – comme une boîte entière – une restauration via sauvegarde reste bien sûr possible. Les autres données (agendas, contacts, carnets d’adresses…) peuvent être restaurées facilement via l’interface d’administration.
Pour les contextes critiques : l’architecture à haute résilience
Dans certains environnements (ministères, grandes collectivités, grands comptes) restaurer ne suffit pas : il faut éviter l’interruption. C’est là qu’intervient l’architecture avancée proposée par BlueMind, déjà en production dans des contextes sensibles réunissant plusieurs milliers ou dizaines de milliers d’utilisateurs.
Elle repose sur une double instance BlueMind, synchronisée en temps réel. Un système de streaming distribué assure la transmission instantanée des données dynamiques (contacts, agendas, carnets partagés,..), pendant qu’un stockage objet garantit la disponibilité permanente des contenus.
Ce mécanisme permet à deux serveurs de rester en permanence alignés : si l’un tombe, l’autre prend le relais immédiatement, sans impact visible pour les utilisateurs. Tout continue comme si de rien n’était.
Cerise sur le gâteau : cette architecture permet aussi de faire des mises à jour sans interruption de service. Pas de coupure, pas de fenêtre de maintenance. Une continuité totale, même dans les phases d’évolution.
Peut-on parler de Plan de Continuité d’Activité (PCA) dans ce cas ? Techniquement, oui : on pourrait atteindre un RTO et un RPO à zéro. En pratique, beaucoup d’organisations préfèrent garder un contrôle humain dans les bascules critiques. Ce que l’architecture haute résilience permet aujourd’hui, c’est un PRA ultra-réactif, avec un RPO nul et un RTO réduit au minimum.
C’est une solution puissante mais qui a un coût : elle nécessite plusieurs datacenters, du matériel supplémentaire, du stockage objet, des compétences avancées, voilà pourquoi elle concerne essentiellement les grosses infrastructures de plus de 10 000 utilisateurs ou celles pour qui l’absence d’interruption est un pré-requis absolu.
Bonus : une messagerie de secours indépendante
En cas de crise majeure, il faut pouvoir continuer à communiquer, même si tout le SI est à l’arrêt. C’est pourquoi nous avons conçu BlueMind Digital Crisis, une messagerie d’urgence souveraine, hébergée hors de votre infrastructure principale, activable en quelques minutes par les équipes métiers.
Elle permet le pilotage et la communication de la cellule de crise, de garder le lien, de transmettre des consignes, de coordonner les actions pendant toute la durée de l’incident. En bonus, elle vous aide à répondre aux exigences de la directive NIS-2 et aux critères des compagnies d’assurance.

À retenir : tester, documenter, anticiper
Aucune technologie, aussi robuste soit-elle, ne remplacera une bonne préparation. Que vous misiez sur la sauvegarde intégrée ou sur une architecture résiliente, un principe reste fondamental : testez régulièrement, documentez vos procédures, et préparez-vous avant la crise.
BlueMind offre une base solide pour assurer une restauration rapide et efficace de la messagerie avec la sauvegarde à chaud, incrémentale, historisée et les restaurations au niveau de la boîte aux lettres. Pour les besoins plus critiques, des architectures avancées sont possibles, jusqu’à la mise à jour sans interruption.
Avec BlueMind, vous avez les fondations. À vous de bâtir une stratégie de résilience à la hauteur de vos enjeux !